Macabres retrouvailles

Je me recacha le visage de la lumière. Elle as faillit me griller les yeux et l'âme avec ce truc qui illumine.

-*soupir* Ce n'est pas ce que je voulais entendre...Bon...Je devrai donc me mettre à la recherche d'un corps dans peu de temps car me balader sous l'état de fantôme m'as beaucoup déplus. Nous pourrirons essayer de me trouver un corps frais et le congeler dans une de ces armoires qui gèle. Est-ce que ça se ferait?

- C'est pas légal du tout! En revanche... Il y a des morgues dans les hôpitaux. C'est la ou sont mis les corps au frais en attendant qu'on les enterre. Je suppose que tu pourrais aller piocher un corps de criminel ou de parfait inconnu la dedans. Ca n'est pas surveillé des masses : les morts ne se sauvent pas en courant, en général.

Trouver un corps a Effemmir allait être un vrai problème, en effet. Si jamais il ne pouvait rien faire en fantôme ou s'il ne pouvait pas posséder un être vivant... Posséder un être vivant! Mais oui! Il n'avait rien dit a ce point, mais il y avait un espoir! Il lui faudrait juste s'alimenter comme un être vivant normal, mais sinon, c'était tout bénéfice pour lui. La question était : pouvait-il le faire ou non?

- Mais... Ne pourrais-tu pas posséder un être vivant en forme fantomatique? De cette manière, tu aurais un corps vivant et qui ne risque pas de pourrir!

L'idée m'a frappé l'esprit comme un mur. Je n'y avais jamais pensé! Je pense tellement à faire revivre les morts que prendre le corps d'un autre vivant était presque aussi simple....presque.

-Très bonne idée mais il y a quand même un pépin. Il faut premièrement que le corps soit en forme car quelque fois, le corps peut mourir au fait qu'il change d'esprit.
Deux: Il faut que la victime soit parfaitement calme et reposé ou sinon son esprit ne fera que me repousser. En étant calme, je suis capable de le déloger et lui peut aller se reposer ailleurs.
Et trois: Il faut que la victime ait une ressemblance avec mon corps d'origine ou il me rejettera. Ça parait compliqué mais si on trouve un sosie de moi, jeune et qui dort, je pourrait être capable de le posséder. Seulement, il faut le trouver ce sosie...

- Hm. On va chercher ca sur le réseau.

Retournant dans la pièce qui servait de bureau a domicile, Elyäné alluma pronto l'ordinateur avant d'aller se connecter a Internet. Quelques frappes au clavier et elle était sur le banque de données qui identifiait presque tous les habitants de Quirient. Il ne lui fallut pas longtemps pour chercher quelqu'un qui ressemblerait a Effemmir. Humain, la vingtaine bien avancée, cheveux marrons, yeux verts, talent magique recommandé. En deux minutes, seuls un visage apparut. Et celui-la coupa net le souffle a tout le monde dans la pièce

- Nom d'une pizza! Il y a un Effemmir Sheraga a Quirient!!! Bah ca, si c'est pas de la coïncidence en béton...

Incroyable. La fenêtre qui change de paysage avait trouvé un sosie de moi. Ça doit être une sorte de miroir magique.

-Parfait. Absolument parfait. Il y a seulement les cheveux qui sont un peu court mais ça ne dérange en rien. C'est même mieux que le sosie que je pensais. Avec ton miroir magique, est-ce que tu est capable d'avoir son horaire de la journée et ou il habite?

J'étais absolument fasciné par ce qu'elle appelait le réseau. Il suffisait de taper avec ses doigts sur les lettres pour former des mots dans la fenêtre et il te donnait la réponse que tu cherchais. J'en suis encore étonné.

- En prison pour profanation d'un cimetière a Erthaniël! Il sort dans deux jours et apparemment, il a pas de famille. Tu pourrais aller le chercher sans souci, et il manquera a personne. Son casier judiciaire est long comme mon bras.
Ahhh... J'adore ces passe-droits.

En tant que seigneur chevalier, Elyäné était quasiment un membre du conseil des Seize de Quirient. Elle serait sûrement amenée a prendre la place du maître de son ordre si jamais il lui arrivait malheur ou s'il démissionnait, mais cela la mettrait alors en tête de liste sur les personnes a éliminer par Rayein. Fort heureusement, quiconque attaquerait directement Quirient était sûr de se prendre une volée de bois vert, ce qui ralentissait les ardeurs de pas mal de gens des 4 coins du globe. Même Dark Isabel ne viendrait pas a Quirient pour elle seule.

-Hehehe... Il n'y as plus à attendre qu'il sorte de prison, on le suit à la trace et quand il s'endormira, je n'aurai qu'à prendre possession de son corps.

C'était facile. Presque trop facile. Grâce à Ysabel et à son miroir, j'allait me faire une nouvelle vie avec la carapace charnelle d'un hors la loi.

-Bon... Et avec ton statut, est-ce que il sera possible d'éliminer son dossier personnel pour éviter que je me fasse fouiller à chaque fois que je vais dans un bâtiment? Car je risque de transporter des objets qui vont susciter la curiosité du personnel de sécurité.

C'était bien beau avoir une nouvelle vie mais il faut aussi nettoyer ce qu'il as de mauvais dans l'ancienne.

- Effemmir, ne pose pas de questions stupides. A la seconde ou je te parle, il me suffit d'un coup de téléphone et ce mec n'aura jamais existé. Tu n'auras qu'a te faire passer pour un nouvel arrivé par les portes. D'ici la, je pourrai préparer le terrain si tu veux poser tes valises ici.

Elyäné ne mentait pas. Les relations entre Quirient et Rayein étaient si tendues que ,'importe qui pouvait disparaître de la circulation en trois minutes si on soupconnait le type en question d'être un espion ou un terroriste. Et puis, qui se souviendrait d'un minable voleur de cadavres né a Rayein? Il suffirait de le faire passer pour un espion ou un truc du genre et paf, Effemmir avait une nouvelle vie sur un plateau d'argent!

-D'accord. Alors ça veut dire qu'on peut aller tout de suite à cette prison. Tu me donne le numéro de cette cellule, je m'introduis dans la prison en ombre pendant la nuit, je prends son corps et le matin, tu ordonne aux garde de me laisser sortir et d'effacer son dossier. Est-ce que ça te convient?

J'étais assez pressé. Je ne savais pas pourquoi mais je sens que j'aurais du plaisir à introduire cette prison, comme un voleur, un voleur d'identité.

- Les prisons sont des lieux mal famés et j'ai pas très envie de te savoir a nouveau dehors, mais... Je suppose qu'on a pas le choix. Je vais t'y emmener. Mais tu sortiras après-demain, je ne peux que faire disparaître le dossier, pas annuler sa condamnation par miracle.

Renfilant sa veste, Elyäné attrapa les clés de sa moto volante et redescendit en bas de chez elle en quatrième vitesse, non sans avoir fait signe a Gildas de sortir de son petit robot et a Effemmir de ne pas se faire repérer. Coup de pot, a deux heures du matin, la capitale de Quirient dormait a poings fermés. Ce qui permit a Elÿané d'aller a sa bécane et de démarrer sans que personne ne la voie ou ne l'entende.

- Tu vas réussir a suivre? Ce truc est plus rapide et nerveux que n'importe quel cheval!

-Aucun problème.

Mon corps et ma toge disparurent seulement pour laisser un nuage d'ombre. Seulement mes yeux qui illuminait d'un rouge macabre permettait de me voir clairement. Je fit signe à Gildas de s'accrocher à moi. La machine qu'elle appelait moto était donc bel et bien un moyen de transport rapide. Il faudra que j'apprenne à le conduire une fois que j'aurai mon nouveau corps.

-Avait-tu aussi oublié que la nuit est mon alliée? Hehe... Va s'y. Je te suis.
-J'espère que tu ira pas trop vite, j'veux pas que tu finisse dans un arbre ou un mur. dit-il en désigant l'elfe.

- T'en fais pas, j'ai largement eu le temps de m'adapter!

Poussant l'accélérateur a fond, Elyäné démarra en trombe dans un nuage de feuilles mortes. Bientot, les grandes avenues illuminées de la capitale de Quirient virent passer a près de 180 kilomètres/heure la moto, qui volait a cinquante centimètres au-dessus du sol grâce aux réacteurs antigrav et a la turbine a hydrogène qui propulsait le véhicule grâce a trois belles flammes bleutées. Plaquée derrière la bulle et les yeux protégés par des lunettes noires, Elyäné semblait aux anges avec le vent qui secouait ses grandes oreilles d'elfe.

- On prend la voir rapide pour se rapprocher de la prison! Accrochez-vous a vos pantalons, je vais lancer la machine a fond! Yihaaaaaaaaaaaaaaaa!

Les 3 flammes bleues s'intensifièrent d'un seul coup. Déjà la suivre était difficile à travers les autres machines qui roulait, il fallait qu'elle accélère, ça me rappelait le caractère de Isabel, toujours fonceuse dans ce qu'elle fait, ignorant le danger autour. Ça doit être de famille cette particularité. J'essaya donc de la suivre en coupant les routes pour la garder en vue. Certains conducteurs de ces véhicules me regardaient étrangement. Ce n'étais surement pas tous les jours qu'ils voyait une ombre aux yeux rouge transportant un fantôme tout en suivant une elfette à moto.

*- On se rapproche...*

Négociant le tournant, Elyäné tourna a près de 300 a l'heure dans la courbe qui négociait la sortie de la voir rapide! Les flammes se réduisaient au minimum et la coque du véhicule touchait presque le muret de béton, mais elle passa ric-rac au final en explosant de rire d'avoir encore réussi ce tour de force! Le véhicule lévitant ralentit peu a peu pour enfin stopper net devant un bâtiment aux murs d'enceinte sombres, sur lesquels des gardes armés d'arbalètes mitrailleuses faisaient les cent pas. La prison fédérale de Quirient. L'endroit ou toute la fange de la capitale croupissait, même si les pires n'étaient pas la, bien au contraire...

- Il est dans la cellule 349 du couloir Phi, au deuxième étage. Cellule individuelle. Tu ne peux pas le louper, sa cellule fait l'angle avec un escalier de secours.

-Parfait. Je te laisse mon corps. Tu n'auras qu'à le bruler ou bien l'enterrer ailleurs.

Une grande douleur se fit. Je me retenu de crier. Mon esprit sortit enfin de l'ancien corps qui tomba par terre comme un tas de brique.

-Gildas, tu resteras avec Élyäné pour lui tenir compagnie. Je ne veux pas me faire repérer à cause d'un fantôme bruyant.
-D'accord.
-Et Ysabel...Merci pour tout ce que t'as fait pour moi. On se retrouve dans 2 jours devant la prison. Tu m'apporteras des oranges. Héhé.

Je partit donc en flottant vers la grande prison. Elle était bien différente des prisons que j'ai connu. Je passa à travers le mur, laissant Ysabel et Gildas près de mon ancienne peau.

Tirant le cadavre derrière la moto, garée dans une rue ne faisant pas face a la prison pour ne pas donner la puce a l'oreille a un garde, Elyäné fit a nouveau rugir les turbines avec le frein enfoncé. Les flammes bleutées dues a la combustion de l'hydrogène carbonisèrent presque instantanément le cadavre, qui se retrouva réduit a l'état de cendres gluantes qui coulèrent dans l'égout. Plus personne ne saurait rien a son sujet, ni même qu'un cadavre avait été cramé avec les réacteurs d'une moto volante ici. Soupirant de joie, Elyäné s'assit sur la salle de sa moto et fuma a nouveau une cigarette. Heureusement que ce modèle spécial était sain pour la santé, car a ce rythme, ses poumons seraient déja noirs de crasse...

- Gildas, ca s'est passé comment avec Eff' après sa "résurrection"?

-Bof. Pas grand chose de spécial. Seulement qu'il était moins amical avec moi. Le fait qu'il perd sa femme, passe plusieurs années sous l'état de fantôme, passe dans un monde inconnu et revit dans un corps pourrit, ça pas été bon pour son moral. Moi je ne fesait que l'endurer à chaque jours et l'encourageait à continuer car il s'aurai surement jeté en bas d'un pont même si il n'allait pas crever puisqu'il est un esprit. Héhé. Donc c'est cela, il était bien pessimiste mais pas autant que moi. Haha. J'espère que ça s'arrangera après sa transformation.
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Je continua de errer dans les couloirs, passant à travers les murs et les cellules à la recherche de mon sosie. Les cellules avaient une sorte de barrière magique qui empêchait les prisonniers de se sauver. La prison était énorme mais je trouva finalement l'escalier en question grâce à un écriteau rouge écrit "sortie". Je flotta en haut des escaliers et tourna le coin vers la cellule et passa à travers la barrière. Il était là. Il dormait abrié par une mince couverture sur un lit désuet. Je m'approcha pour voir son visage. La ressemblance était impressionnante! On dirait que je me regardais dans un miroir. Élyäné avait fait du bon travail.

- La mort d'Isabel a du lui retourner les tripes. Il l'aimait plus que sa propre vie... Jer ne peux que le comprendre quand je vois ce qu'il est devenu.
Bon, assez parlé, on va rentrer.

La bécane démarra a la seconde ou le mégot tomba dans la bouche d'égout. Elyäné refila a toute vitesse sur la voie rapide, mais cette fois-ci, elle fit un long détour sur la route périphérique d'Erthaniël, histoire de se délasser et de sentir le vent couler dans ses grandes oreilles d'elfe et lui gifler le visage. Cette sensation, elle ne l'avait connue sur aucun cheval, et elle était grisante au possible... Prenant sa sortie après une petite demi-heure de route, elle arriva au pied de sa tour. Rien n'avait changé depuis, et personne pour les voir. Il n'y avait plus qu'a monter se coucher.

Je me concentra sur le prisonnier mais il fallait faire vite avant que un garde s'approche. J'entra dans sa tête. J'étais maintenant dans un autre monde, sur son territoire. Tout était blanc. Il n'y avais aucun objet ou paysage. Seulement du blanc. Il était couché par terre, dans ses habits de prisonnier et moi dans mon ancienne toge. Il fallait maintenant que je le tue, que je tue son esprit. Je m'agenouilla près du dormeur, plaça mes mains doucement autour de son cou et je serra soudainement pour l'étouffer. Son esprit se réveilla et essaya de se débattre mais je m'assis dessus pour retenir ses bras tout en continuant de l'étouffer. Il commençait à changer de couleur et à moins bouger jusqu'à ce qu'il arrête, ses yeux étaient retournés. Je le lâcha et le prisonnier partit en fumée. Je me réveilla et tomba en bas du lit en criant. Des coups sur la barrière se firent entendre. C'était un garde qui frappait avec sa matraque.

-Du calme là dedans! On dort!

Je me toucha le visage. Je le sentais. Je me frotta les bras. J'avais la chair de poule. Je toussa. J'avais soif. J'avais réussi. J'étais le prisonnier. Je me recoucha et pour la toute première fois en autant d'années, je m'endormit.

- Gildas, si tu regardes pendant que j'enlève mes sous-vêtements, je jure de t'enfermer dans un robot ménager jusqu'a la fin de ta non-vie!

Se glissant dans le plus simple appareil sous la couverture de son lit deux places, Elyäné s'endormit de suite. La fenêtre entrouverte laissait passer un fin filet d'air qui rafraîchissait la pièce, éclairée par le radio-réveil, le téléphone et l'ordinateur en veille. Ca allait encore être une bonne nuit pour le docteur Elyäné, même si la soirée était riche en rebondissements. Dans deux jours, il faudrait aller chercher Effemmir en prison. Il aurait sûrement envie de se balader, de s'habiller et autres...

Qu'esse que je dormais bien. Même si le lit était minable. Une sorte de sirène me réveilla et les barrières des cellules s'éteignirent. Je me leva donc pour voir ce qu'il se passait. Les prisonniers se plaçaient en ligne. Je fit de même pour ne pas avoir de problème. Ils commencèrent à avancer. J'avança.
On se dirigeait vers la cafétéria. Surement pour le petit-déjeuner. On se prit tous un plateau et les employés nous donnaient de la nourriture. Au final, j'avais des œufs brouillés, une rôtie tiède, une saucisse, un jus d'orange et un petit contenant écrit "confiture de fraise" dessus. C'était un repas de roi pour un prisonnier. À Zairys, on pouvait se compter chanceux d'avoir un œuf. Je me régalais. Près de 5 ans sans avoir goûté un truc. Je ria.

-Qu'esse que t'as à rire Fernand?
-Moi? Euh...Je suis seulement heureux de sortir demain.
-N'arrange-toi pas pour partir une autre foire dans la cafète et avoir une semaine de plus.

J'avais retrouvé ma voix d'origine. Ysabel allait être contente d'apprendre ça.

Après avoir déjeuné, on se dirigeait vers la salle de loisir. Décidément, être prisonnier n'est vraiment plus pareil. On peut jouer aux cartes, jouer à frapper une petite balle blanche avec des plaquettes de bois, regarder des images qui bougent dans une boite. Et ce, toute la journée jusqu'à ce qu'on retourne à notre cellule. Ça été une belle journée en perspective. Je me prélassa donc jusqu'au soir et m'endormit, la conscience tranquille.

- ZZZZZZ... Hm... *baille* Roh, déja cette heure-la...

Il faisait nuit quand Elyäné releva son visage de sur la feuille de papier sur laquelle elle avait piqué du nez. Les plans de corps de Gildas l'avaient tellement préoccupée et accaparée qu'elle s'était endormie comme une masse avec le crayon en main. Il était quatre heures du matin et ca faisait bien neuf heures qu'elle roupillait... Il était temps d'aller au lit. Effemmir sortait de prison a quatorze heures. Il ne fallait pas le louper.

L'avant-midi s'étais bien passé. J'ai encore bien mangé et j'ai regardé ce qu'ils appellent télévision. C'était pratique car on pouvait savoir presque tout sur le monde avec des images. Vers 17h, les gardes m'appelèrent et je sortis de ma cellule. Un garde me parla et il me remit une valise.

-Fernand Virian, tu as fait ton temps dans cette prison. Il faut bien libérer ces cages un jour et c'est ton tour aujourd'hui. Dans cette valise, t'as ton portefeuille et tes vêtements qu'on as récupéré chez toi et maintenant, ton appartement est occupé par quelqu'un d'autre alors il va falloir que tu t'en trouve un autre.

Je fis seulement un signe de tête. Une paire de garde m'emmena dans les couloirs de la prison. Certain prisonniers me huèrent, ils étaient surement jaloux. Arrivé à la sortit, le directeur de la prison me dit de me faire une nouvelle vie honnête sinon je retournerais ici illico. Les portes s'ouvrirent. Je sortis pour voir si Ysabel était arrivé. Apparemment, elle n'était pas là. J'étais surement un peu d'avance. Je déposa ma nouvelle valise par terre et je m'assis dessus en attendant qu'elle arrive.

- Et m*rrrrrrrrrrrrde!

La moto volante fit ce qu'on pourrait appeler un dérapage incontrôlé tandis que sa pilote jurait comme un charretier. Effemmir sortait de prison a 14h, et il était 17h passées! Ca faisait trois heures de retard! Si seulement le laboratoire n'avait pas appelé... Heureusement, il était tranquillement assis sur sa valise. Il ne devait pas attendre très longtemps, se dit-elle tout en freinant peu a peu pour s'arrêter juste devant lui. Et vu son grand sourire, elle avait de bonnes nouvelles.

- Qui a été la plus belle femme de tous les temps a tes yeux?

Question piège, desfois que Effemmir se soit trompé ou n'ait pas réussi a prendre possession de ce nouveau corps. S'il répondait mal...

Enfin, la voilà. Elle arrivait toujours aussi en trombe avec sa moto. La question qu'elle me posa était étrange mais je la comprenais, elle se méfiait des étrangers.

-Isabel Diaghilev. répondit-je clairment.

Je me leva et prit la valise.

-Je me suis bien amusé là dedans. On pouvait faire presque tout ce que l'on voulait. La prison a bien changée... Et tu sais quoi? J'ai un petit creux.

Je souri pour la rassurer. De passer de fantôme à un jeune homme ex-prisonnier, ça paraissait étrange mais j'ai été chanceux que mon sosie sorte seulement dans 2 jours. Ça ne m'aurait pas dérangé de rester plus longtemps en prison tant qu'on as de la visite.